La maintenance

Toute mécanique possède un état normal, stable et naturel, appelé l’état de panne. On peut parfois, pour une durée toujours limitée et avec beaucoup d’efforts, la maintenir dans un état instable et anormal, appelé « l’état de marche ».
Antoine
Un bateau, c’est une grande machine à voyager. Un voilier, c’est une grande machine à voyager qui a une âme. Enfin, disons que pour la seconde partie, on projette peut être parfois un peu…
Reste bien sur le dénominateur commun: la MACHINE. Car oui, c’est bien joli les photos cartes postales au bout du monde, seul au mouillage dans une eau turquoise… Mais rarement, il est fait mention de l’IMMENSE quantité d’emmerdes que les cerveaux entrainés de tout équipage ont du surmonter pour arriver la.
On dit souvent qu’un tour du monde à la voile, c’est avant tout un tour du monde des innombrables concessions, revendeurs, agents, dealers de chacune des dizaines de marques d’équipements installés sur tout voilier qui se respecte. Et bien, c’est parfaitement exact.
De par la nature de l’environnement dans lequel il évolue (eau de mer, chocs, ragage, UV, vie sous marine), tout voilier, assemblage de dizaines de composants par essence hostile aux environnements marins, est en permanence sujet à une défaillance quelconque. Et Hina n’échappe évidemment pas à la règle.
Une certaine lassitude parfois… 🙂
La grande, grande force de ces pannes / dysfonctionnements divers / casse et autres, c’est que non, sur un voilier… On ne s’ennuie JAMAIS.
Leur autre grande force est – vous l’aurez compris – leur capacité à développer un sens aigu du fatalisme chez tout skipper qui se respecte. Ceux n’arrivant pas à passer cette étape finissant en général par couler leur bateau dans un quelconque coin perdu de la planète… Avant de prendre un billet d’avion pour rentrer vite vite, se fondre dans la foule, et reprendre une vie « normale ».
Mais sur Hina, on fait face. Et jusqu’à présent, avec pas mal de succès, il faut bien l’avouer (bon le dessal ne fonctionne toujours pas, mais ce n’est qu’un détail)
Bien sur, il serait faux de prétendre que cela ne nous affecte pas du tout. Parfois, laisser sortir la pression accumulée peut nous mettre dans des états tassez spéciaux….
Yan et David mercredi soir. Ils fêtaient la réinstallation du gennaker….
… Et la situation, 2h plus tôt, quand le voilier venait d’arriver pour installer la voile
Pour cette fois: encore une victoire pour WC Canard!!
Evidemment, on n’a pas toujours l’ARC avec nous, pour organiser une soirée « flower power » de décompression après chaque bricolage. Et heureusement d’ailleurs.
Parfois, les bricolages sont extrêmement satisfaisants. Particulièrement, quand on arrive à retrouver l’état instable (ndlr: l’état de marche). Et oui, les photos « avant-après », ca fait du bien au moral 😉
Parfois, évidemment, il faut s’entourer des conseils des meilleurs… Et pour ca, l’ARC est un vivier de connaissances.
Bon au passage, petit aparté sur la SSB: non, elle ne fonctionne pas encore. Une pièce était bien en transit depuis les UK jusqu’à nous, pour tenter de trouver une solution… Mais le mail suivant est arrivé hier:
Donc voila, la pièce arrivera donc lundi, quand nous seront déjà partis. Merci la douane 😉 (au passage, pour les plus intéressés: oui, la colonne d’échange de mails continue au dessus de l’écran)
Mais heureusement, la grande majorité des histoires ne finissent pas comme ca! Par exemple, ce bricolage dans l’électronique du bateau, plutôt mal embarqué à première vue…

Ils me font bien rire dans les films catastrophes, quand le héros sauve la situation en n’ayant à choisir qu’entre 2 fils à couper…
… Se retrouve couronné de succès 4h plus tard, avec, en prime, tout qui fonctionne!
(Evidemment, au départ, ce n’était censé durer que 20 minutes.. ;))
Mais Hina est presque prête… Et nous, nous somme plus prêts que jamais à l’amener de l’autre côté!!! J-2!!