Bricolage à Deauville: comment re-fixer le winch de génois tribord 101

Après la nav mouvementée pour arriver en Normandie, force est de constater que, malgré les travaux d’hiver… Hina n’est pas encore totalement redevenue étanche.

Un des problèmes rapidement identifié est le winch de génois tribord, dont les fixations fuient dans la cabine arrière. Gite aidant, l’eau se répand dans toute une série d’endroits. Mais comme d’habitude, préférentiellement les endroits abritant le plus possible de vêtements, draps, serviettes, oreillers & autres livres… Pas nécessaire de vous faire un dessin 😉

Le problème vient d’une intervention précédente faite sur le winch: lors de la réception de Hina au chantier en 2003, nous avions décidé, mon père et moi, de remplacer les winches d’origine (Lewmar) par des Andersen (notre expérience respective avec les 2 marques à l’époque plaidait nettement en faveur des Andersen).

Malheureusement, nous étions un peu pressés back then.. Et nous n’avons pas réellement fait l’intervention « dans les règles de l’art ». En effet, il s’était avéré au démontage que les trous nécessaires à la fixation d’un winch Lewmar ou Andersen n’étaient pas les mêmes.

Plutôt que de reboucher correctement (fibre et résine) les mauvais trous, nous avions pensé à l’évoque que du simple Sika suffirait.

Il semblerait qu’en fait.. Non 😉

Une petite image valant mieux qu’un long discours, voici le support du winch, après démontage de celui-ci:


Les « doubles trous »sont clairement visibles. Et oui, ce n’était pas très propre 😉

Avec le temps, le jeu aidant, l’eau s’est infiltrée dans l’épaisseur du pont. Nous avons donc commencé par passer plusieurs heures à tout sécher… Au sèche cheveu!

Après quelques expéditions vers le Ship local, nous identifions le matériel nécessaire à la réparation: un mélange bi-composant de polyester et de fibre de verre.

Afin de réaliser la réparation, il est important que

  • Les surfaces soient comme d’habitude bien propres
  • L’épaisseur du pont soit la plus sèche possible (l’idéal aurait été de laisser sécher plusieurs jours à l’abri de la pluie, mais nous devons reprendre la mer le lendemain matin pour rentrer aux Pays-Bas..
  • L’enduit soit injecté dans les trous, afin d’éviter autant que possible la formation de bulles d’air

Nous adoptons donc le mode opératoire suivant:

  • Les trous seront occultés par du grey tape du côté intérieur du bateau
  • Le produit sera injecté dans chaque trou au moyen d’une large seringue
  • Pour pouvoir injecter le produit avec la seringue, le Ship nous conseille de découper la base de la préparation, afin  de rendre les fibres plus petites. Nous ferons ça avec une paire de ciseaux, à la manière « découpage du persil dans un verre ». Très efficace
  • Pour assurer une solidité totale, les trous seront tous rebouchés (pas seulement ceux n’étant plus nécessaires…), ce en laissant déborder la fibre et le polymère de part et d’autre pour créer une petite  sur-épaisseur.

Après ponçage et séchage, le champs opératoire est dressé d’une main de maître par David


Nous n’avons pas eu le temps de prendre des photos de l’opération de remplissage des trous en elle même: le composé durcit en moins de 5 minutes chrono à partir du moment où il est mélangé avec le durcisseur. Néanmoins, après le remplissage, suit naturellement le toujours très agréable ponçage.. 😏

 
Au passage: quoi de plus sympa que d’aller faire ses courses chez le Ship en dinghy..? 😊

Tout cela a l’air simple… C’est évidemment sans compter que pendant ce temps, le support du winch en lui même doit être nettoyé, et poncé. Yannick s’attelle à la tâche avec ardeur… Tellement d’ardeur qu’il finit par s’ouvrir le doigt, le cutter reconverti en grattoir pour l’occasions ayant décidé de lui faire clairement comprendre son désaccord face à ce nouvel emploi. Pas de photo de l’après accident évidemment (il fallait juguler la plaie..), mais cet inoubliable instantané, pris juste quelques instants après le drame. On distingue bien le pansement. Par contre, plus de trace du cutter… 😏


Bref, malgré les obstacles récontrés, nous finissons par arriver au moment fatidique du re-perçage des trous…


… Suivi de la réinstallation du winch, noyé cette fois dans (un peu trop de…) sikaflex. J’espère que nous ne devrons plus jamais le re-démonter 😉


Merci à Yan et David d’avoir bossé comme des acharnés sur ce winch toute la journée!

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